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Préambule :
La préhistoire: en tant que pauvres mortels, nous ne savons rien de ce qui s’est passé avant la date du 13 mars 2010. Seuls les Dieux qui nous gouvernent pourraient éclairer notre obscure ignorance. Ces colonnes leurs sont ouvertes, mais comme vous le verrez plus loin, ils répugnent à communiquer… Est-ce la modestie qui leur a interdit de nous infliger le compte-rendu minutieux de leur labeur acharné pour dégager la meilleure solution permettant de faire accéder le plus grand nombre au miracle de la téléphonie mobile ? Est-ce la discrétion qui les a poussés à n’effectuer sur les lieux que des visites secrètes ou si discrètes que l’on ne se souvient pas les avoir jamais entraperçus sur le terrain ? Est-ce le souci de ne pas déranger qui les a conduits à ne pas informer directement et préalablement les habitants du hameau ? Toujours est-il que l’on n’avait rien vu venir avant la date du 13 mars 2010 qui fonde notre histoire. Ce jour-là, faisant fi de sa théorie sur la communication (« ici, on communique de bouche à oreille » déclaration faite par Jean-Noël Brugeron, maire du Malzieu, le 12 juin 2010, répondant à une question concernant la communication des décisions municipales), le maire du Malzieu venait planter, ou faisait planter, sans tambour ni trompette, ça :
Développement :
L’Histoire : Historique depuis le 13 mars 2010, date de la pose du panneau de Déclaration Préalable de construction d’une antenne relais de radiotéléphonie mobile au cœur du hameau de Verdezun.
1) Réunion du 11 mai 2010. La mairie n’ayant accompagné cette publicité de Déclaration Préalable d’aucune information…préalable et complémentaire sous forme de courrier aux habitants impactés ou de réunion avec ces derniers, le 21 avril 2010, un groupe d’une majorité des habitants de Verdezun demande par courrier au Maire la tenue d’une réunion d’information et de concertation. Le Maire répond le 5 mai en fixant une réunion au 11 mai (un mardi, jour ne facilitant pas la présence des habitants travaillant à l’extérieur du département ou dont la résidence à Verdezun est secondaire…). Le 11 mai étant par ailleurs 2 jours avant la date limite de dépôt d’un Recours Gracieux … Lors de la réunion, le Maire annonce que Bouygues venant ( ?)de rejeter les autres implantations possibles, seul le site de Verdezun reste qualifié à ses yeux (qui voient donc la même chose que ceux de Bouygues). Il annonce par ailleurs qu’il vient de recevoir le Recours Gracieux adressé par un groupe d’habitants de Verdezun (voir point 2 ci-dessous), et, pratiquant l’amalgame entre refus du site de Verdezun et refus de la téléphonie mobile, déclare en pleine réunion que ceux qui sont contre l’implantation à Verdezun porteront « la lourde responsabilité du retard de l’arrivée de la téléphonie mobile dans le bourg ».
2) Recours gracieux. Le 5 mai 2010, devant l’absence de réponse du Maire à leur demande de réunion - qui n’arrivera que le lendemain - et soucieux de ne pas laisser passer le délai du 13 mai, le groupe « Habitants de Verdezun » envoie au Maire la déclaration de Recours Gracieux demandant l’annulation du projet avec argumentaire à l’appui. Copie suivra au Président du Conseil Général.
Ni le Maire, ni le Président du Conseil Général ne répondront jamais.
3) Courrier du 18 mai 2010. Nouveau courrier des habitants de Verdezun au Maire et au Président du Conseil Général demandant un compromis raisonnable permettant de satisfaire, d’une part, l’intérêt général, et, d’autre part, la requête des « habitants de Verdezun », compromis qui pourrait se faire autour du site alternatif et inhabité de la Salce .
Ni le Maire, ni le Président du Conseil Général ne répondront jamais.
4) Réunion du 12 juin 2010. A la demande réitérée des habitants de Verdezun pour pouvoir consulter les éléments décisionnaires du dossier, une réunion a lieu en petit comité avec le Maire, par ailleurs vice-président du Conseil Général, et un représentant administratif du Conseil Général. Lors de cette réunion, le Maire signale en préambule qu’il n’entend de toute façon pas changer d’avis, étant conforté par le nombre de signataires d’une pétition « spontanée » (dont il se défend d’être à l’origine mais qui reprend son amalgame entre téléphonie mobile et site de Verdezun, ceux qui ne veulent pas d’antenne à Verdezun étant donc contre la téléphonie mobile). Il déclare par ailleurs que « les problèmes de santé n’existent pas ». Après cette déclaration préliminaire empreinte d’une évidente volonté de ne pas dialoguer, les habitants de Verdezun obtiennent malgré tout la possibilité de visualiser les simulations de couverture des antennes fournies par les opérateurs. On constate alors qu’une autre antenne en phase d’implantation, située en zone inhabitée sur la commune de Saint-Pierre-Le-Vieux, couvre déjà le Malzieu en « outdoor » (accès à la téléphonie mobile « garanti » dans les rues, non garanti dans les habitations). L’implantation d’une antenne sur le site de Verdezun, à 2,3km de l’antenne de Saint-Pierre-Le-Vieux, apparaît donc comme partiellement inefficace puisqu’ayant une couverture en partie identique avec cette antenne de Saint-Pierre-Le-Vieux. Cette constatation aurait du logiquement inciter les décisionnaires à choisir un autre site que Verdezun pour couvrir ce qui n’est pas déjà couvert par l’antenne de Saint-Pierre-Le-Vieux.
5) La pétition. Comme évoqué au point précédent, en juin une pétition « spontanée » basée sur un amalgame grossier : « contre le site de Verdezun = contre le téléphone mobile » circule dans le bourg du Malzieu.
Les habitants de Verdezun réagissent en publiant une note démontrant leur volonté de voir la téléphonie mobile arriver enfin dans le secteur mais pas à n’importe quel prix en particulier au prix de leur santé.
6) Divers courriers…, la plupart sans réponse…
-11 juillet : lettre au Président du Conseil Général lui demandant, entre autres, de bien vouloir reconsidérer l’implantation de l’antenne vu la présence proche de celle de Saint-Pierre et d’adopter ainsi « une approche radio globale et en réseau ». Aucune réponse formulée par le Président du Conseil Général.
-12 juillet, 19 juillet, 27 juillet: échange de courriers entre certains habitants de Verdezun et le Député de la Lozère, Mr Morel A l’Huissier. Nous n’avons pas pu prendre connaissance ou n’avons pas reçu l’autorisation de divulguer le contenu de ces courriers. Nous sommes donc dans l’impossibilité de vous faire connaître la position, les déclarations et les éventuelles actions du Député de la Lozère relatives au projet d’antenne à Verdezun. Nous nous efforcerons d’éclaircir ce point dans un proche avenir.
-28 juillet : lettre à Orange, opérateur référent en charge du dossier pour le compte des 3 opérateurs concernés : Bouygues, Orange, SFR. La réponse mentionne que seul le site de Verdezun est en mesure d’apporter une couverture « indoor », c’est à dire à l’intérieur des habitations et des bâtiments du centre du bourg. Ce faisant l’opérateur oublie de mentionner que cette couverture à l’intérieur de toutes les habitations n’est ni fiable à 100%, ni requise dans le cahier des charges de « couverture des zones blanches ». Par ailleurs la zone du centre du bourg du Malzieu couverte en « indoor » par l’antenne de Verdezun et couverte par les autres sites possibles seulement en « incar » (dans la rue) est principalement occupée par des résidences secondaires inoccupées pendant 11 mois sur 12. L’implantation alternative sur le site inhabité de la Salce apporterait donc en fait la même couverture que celle du site de Verdezun, la seule différence étant l’obligation, 1 mois par an, pour les vacanciers habitant le centre du bourg de sortir dans la rue pour utiliser leur portable!
-28 juillet : lettre au Ministre de l’environnement. Le Ministre répond qu’il confie au Préfet de la Lozère le traitement de cette demande. Le Préfet répond, mais en parlant d’une autre antenne, qui plus est de télévision, ce qui n’est pas du tout l’objet du dossier! Un courrier est adressé au Préfet en lui indiquant son erreur. Aucune réponse du Préfet.
-28 août : dernière lettre au Maire pour déplorer les intimidations et menaces à l’encontre de certains habitants de Verdezun et l’informant qu’en l’absence de réponse au recours gracieux, la démarche judiciaire en cours sera poursuivie. Aucune réponse du Maire.
7) Requête en annulation : le 10 septembre, un groupe d’habitants de Verdezun dépose devant le Tribunal Administratif de Nîmes une Requête en Annulation de la Déclaration Préalable faite par la Mairie du Malzieu. L’examen par les juges d’une telle Requête en Annulation s’effectue sous un délai de plusieurs mois. Bien que cette procédure ne soit pas « suspensive », il est de bon usage et de bon sens d’en attendre l’issue pour démarrer des travaux qui pourraient être déclarés « illégaux » par la suite. Mais…le 15 octobre…
8) Début des travaux : le 15 octobre, en présence du Maire, sans information des habitants de Verdezun, des travaux de forage sont effectués sur le site. La foreuse se retourne, le Maire tentera de trouver de l’aide auprès des habitants de Verdezun…
9) Procédure de référé suspensif : afin d’obtenir légalement la suspension des travaux tant que la Requête en Annulation n’a pas été jugée, une procédure de Référé Suspensif est engagée par les habitants de Verdezun auprès du Tribunal Administratif de Nîmes.
Le 22 novembre, le Référé Suspensif est rejeté par le juge. Ce dernier, qui statue sur l’urgence à stopper ou à poursuivre les travaux (le fond du dossier sera abordé lors de l’examen de la Requête en Annulation) considère qu’il y a plus d’urgence à installer l’antenne, entre autres, pour aider l’économie locale, qu’à en suspendre l’installation. Les requérants (habitants de Verdezun) sont condamnés à verser 800 Euros à la Mairie et au Conseil Général.
Conclusion …provisoire :
Plus que jamais les habitants de Verdezun sont déterminés à ne pas laisser détruire leur cadre de vie et à ne pas laisser les « décisionnaires » hypothéquer leur santé et celle de leurs enfants.
Un Collectif « Sauvons Verdezun » a été créé. Des organisations nationales les soutiennent. Les médias s’intéressent au sujet.